jeudi 20 mars 2014

Reprendre son souffle

Manger, se nourrir, savourer. Prendre du plaisir, se faire du bien, écouter son corps. Aller courir, faire quelques étirements et boire du thé. Etre en harmonie.

Manger, manger, dévorer. S'écoeurer à s'oublier. Se remplir d'émotions, de larmes, de joie. Puis inexorablement, prendre de la distance, avoir un peu honte et rêver de déménager de peau. Fermer les yeux et s'étouffer. Oublier de s'habiter.

Picorer à disparaitre. Se sentir flancher et continuer à tenir débout malgré tout. Sautiller. Manquer de force et soulever des montagnes. S'alléger et lever enfin les yeux face au miroir. Savourer l'envol. Se sentir tout à coup si forte et si fragile à la fois.

Manger, se nourrir,  se dévorer. Disparaitre. La vie est une ritournelle.

vendredi 24 août 2012

L'art de la joie

Etre heureuse, c'est avant tout un choix. Tout se passe dans le regard. Il suffit de changer de point de vue pour apercevoir déjà un soupçon de bonheur. C'est souvent là que tout commence, dans un changement de direction. Ensuite, il suffit de prendre le chemin, et d'ouvrir grand les yeux. Surtout, il ne faut pas faire demi-tour. C'est parfois si simple de se laisser aller au chagrin.

Aujourd'hui, je serre les petits poings. Je lève le regard. La guerre est déclarée, il va falloir lutter pour se retrouver et apprendre à s'aimer.


Une journée d'été, j'ai décidé d'être heureuse. 





jeudi 23 août 2012

En terrasse

A la terrasse du D., A. m’a pris la main. On a beaucoup parlé. Il faisait froid, puis chaud. J’avais la tête pleine d’alcool et de sourires. Les plats défilaient sur la table. C’est toujours comme ça. Il suffit de boire quelques goutes d’alcool pour se laisser aller à un bonheur simple et léger. Vers minuit, on est rentrés. On a marché jusqu’à la maison. A cet instant, le bonheur nous a foudroyé. On aurait pu ne jamais glisser la clef dans la serrure de la porte d’entrée pour éterniser le moment.

J’ai passé la nuit les mains posées sur mon ventre. J’ai eu chaud, puis froid jusqu’au os. J’ai eu mal à ne plus supporter ma présence et à me sentir seule. J’étais un peu trop pleine. De tout.

 J’aime autant ces soirées-là que je déteste les nuits qui s’en suivent.

mercredi 22 août 2012

La sérénité



Dans le calme, tout s'est bien passé. C'est si confortable de pouvoir s'endormir sans ce poids au creux du ventre. Apprendre à nouveau à se faire confiance, commencer à y croire et lever les yeux. Un pas après l'autre sans tomber, c'est à la fin de cette marche que se cache la victoire. 

Au petit matin, il n'y avait pas de culpabilité, pas de regard meurtrier dans le miroir. C'est sucré de ne pas se sentir trahi par soi-même au réveil. Poser les pieds nus sur le parquet, et commencer une nouvelle journée.

Ce soir, il y aura l'anniversaire de A. Dans mon regard, se cache la peur de craquer, de s'en vouloir et cette envie de profiter de la soirée. Il va falloir apprendre à profiter autrement, différemment. Il va falloir apprendre à dire "non" et se réinventer. Redevenir la brindille avec un appétit d'oiseau, et qui croque la vie. La brindille qui n'attend qu'un coup de vent pour s'envoler et papillonner. 

L'essentiel se cache dans la recherche de le joie. La nécessité d'apprendre un nouveau langage pour exprimer son bonheur, et pour ne pas imploser. Le bonheur n'est pas toujours mêlé à l'angoisse et à la culpabilité. D'ailleurs, peut-on toujours parlé de bonheur dans ce cas-là ? Voilà, je suis à la recherche d'un bonheur plus réfléchi, moins primaire. Plus vrai. 

La balance, seule juge, est rangée. C'est mieux comme ça. 

mardi 21 août 2012

Au commencement

Cette envie de revivre, de coller à nouveau à la chair. Cette nécessité absolue de pouvoir poser ses doigts sur sa peau, de se regarder enfin dans le miroir. A nouveau.

Comme avant, quand tout était si simple et que tout allait bien.

La guerre est déclarée.